Après le baptême de plongée, j'ai profité de deux semaines de congés fin juin-début juillet pour obtenir les compétences de niveau 1 en plongée. A côté de la structure associative de Wallis, le centre de plongée de Pascal Nicomette "Évasion Bleue" permet de réaliser cette activité de manière plus régulière.
Évadez-vous vers le grand bleu
La connaissance s'acquiert par paliers, le niveau 1 de la plongée est celui qui vous permet d'accéder au Graal des plongeurs, les explorations. Le moniteur vous apprend quelques compétences techniques, s'assure que vous êtes capable d'une autonomie minimale en matière de gestion du matériel et vous enseigne les principes élémentaires de la gestion de la plongée, ainsi que les gestes de sécurité.Pour préparer le matériel, il faut d'abord aller récupérer sa bouteille de plongée, qui a été remplie avec de l'air comprimé à 200 - 230 bars. Celle-ci, en acier ou en aluminium, pèse au minimum 15 kilos. Le gilet stabilisateur de plongée est fixé à cette bouteille. A son extrémité se dégagent des robinets avec des attaches vissées, sur lesquelles les tentacules du poupe peuvent être attachés.
Bouteille, gilet et tentacules
Premier tentacule : Lors de la plongée, de la droite surgit le premier tentacule, le plus vital, le plus essentiel, celui du détendeur principal. Le détendeur est un organe mécanique permettant la détente d'un gaz, en l'occurrence l'air. Au niveau de la robinetterie du bloc de plongée, un premier détendeur permet de détendre l'air de la haute pression à une pression intermédiaire, puis le deuxième étage en bouche détend l'air à la pression ambiante.
Deuxième tentacule : A la droite du plongeur également, un manomètre indique en permanence la pression de la bouteille, repère fondamental pour connaître le temps disponible pour rester sous l'eau.
Troisième tentacule : Un tuyau est directement relié au premier étage du détendeur sur la bouteille. En actionnant un bouton, il est possible de gonfler le gilet et de le dégonfler pour se stabiliser dans l'eau, ou tenter de se stabiliser quand on est débutant ...
Quatrième tentacule : c'est un détendeur de secours appelé Octopus, rarement utilisé lors des explorations, mais qui peut être un complément utile s'il se produit un problème sur le matériel ou sur celui des compagnons de plongée.
Troisième tentacule : Un tuyau est directement relié au premier étage du détendeur sur la bouteille. En actionnant un bouton, il est possible de gonfler le gilet et de le dégonfler pour se stabiliser dans l'eau, ou tenter de se stabiliser quand on est débutant ...
Quatrième tentacule : c'est un détendeur de secours appelé Octopus, rarement utilisé lors des explorations, mais qui peut être un complément utile s'il se produit un problème sur le matériel ou sur celui des compagnons de plongée.
Rituel immuable, nous embarquons le matériel sur le bateau de Pascal, équipé d'un moteur de 130 cv. Une fois le wharf dépassé, Pascal enclenche la vitesse supérieure. Le bateau puissant heurte les vagues de plein fouet, de fines gouttelettes d'écume explosent, se dispersent dans la lumière un bref instant puis retombent parfois et nous giflent le visage. Pendant l'un des voyages, alors que je suis assis à la gauche du bateau, j'aperçois un arc-en-ciel à travers les gouttelettes, qui semble serti sur l'eau et les vagues. Les couleurs rouge, orange, verte, bleue se déploient avec netteté dans la petite arche d'environ un quart de cercle, pure émanation de la lumière du soleil qui resplendit dans notre dos. A trois reprises, j'entrevois de manière fugitive une arche secondaire plus large, mais moins nette qui accompagne la première et la surplombe.
Au retour des plongées, fatigué, je m'installe à l'arrière du bateau, j'en profite pour contempler l'océan. De la coque du bateau, à droite et à gauche, se détachent deux larges bandes d'écume. Le moteur à hélice placé à l'arrière laisse une large et profonde traînée blanche sous l'eau. De l'hélice se déploie également une dernière marque de notre passage, un immense "V" qui grandit au fur et à mesure, et quelques flocons d'écume bouillonnante, d'une blancheur laiteuse, s'échappent parfois du sillon, dansent fugitivement dans l'air, se déforment et retombent dans l'eau. Une centaine de mètres plus loin, les extrémités du "V" se dispersent dans le lagon, le clapotis infini et imperturbable de l'océan règne à nouveau sur la surface de l'eau. J'ai entr'aperçu furtivement lors d'un voyage de retour un arc-en-ciel fragile, évanescent, dont les couleurs très pâles étaient à peine perceptibles. En transparence, je discernais les branches du "V" qui s'estompaient, ainsi que l'ilot Saint-Christophe qui s'amenuisait à l'horizon.
Les exercices se déroulent toujours à l'îlot Saint-Christophe, lieu très pratique car le tombant, relativement profond, est situé à une petite distance de la plage. La profondeur maximale de plongée est de 20 mètres pour le niveau 1, le moniteur s'assure que vous êtes capable de supporter la pression qui s'exerce à cette profondeur sous l'eau. Le passage le plus difficile pour l'équilibre interne des oreilles se situe en réalité dans les dix premiers mètres, puisque la pression absolue double en passant de 1 à 2 bars. Si une petite douleur se manifeste, la méthode la plus simple pour la faire disparaître est celle de Valsalva, qui consiste à se pincer le nez et à souffler légèrement dans celui-ci. Les différentes techniques de palmage (dorsal, ventral) sont mises en application lors des exercices. Vous apprenez la manière d'évacuer l'eau en cas de remplissage inopiné du masque, en soufflant très fort par le nez. Le moniteur vous enseigne également les gestes les plus importants pour communiquer sous l'eau. Vous devez indiquer à votre guide lors des explorations le moment où vous arrivez à la moitié de la consommation, à 100 bars, en réalisant un T avec les 2 mains, et vous devez également indiquer lorsque vous êtes sur la réserve, à 50 bars, en fermant le poing à coté du front. Geste le plus fréquent, le signe pour demander si tout va bien ...
Ça va, lecteur ?
La technique la plus importante enseignée est à mon sens celle du poumon-ballast. L'apprentissage nécessite une maîtrise de la gestion de la respiration. Les variations du volume d'air présent dans les poumons permettent de faire varier la flottabilité. Pour descendre, il faut expirer l'air des poumons, votre volume diminue ainsi que votre flottabilité et vous vous enfoncez. A l'inverse, pour remonter, il faut inspirer l'air, ce qui a pour effet d'améliorer la flottabilité et d'augmenter le volume sans faire varier le poids. Ainsi, à la fin des plongées, j'inspire profondément. Poussé par mon compagnon de plongée qui se prénomme Archimède, je m'extrais hors de l'eau en m'écriant "Eurêka" ;-)
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