mercredi 30 mars 2011

L'aquarium des lagons de Nouméa : Prélude

La visite que je vous conseille vivement d'entreprendre, si vos chemins de traverse vous mènent vers Nouméa, est celle de l'aquarium des lagons . Il a ouvert ses portes en 2007 grâce au travail persévérant de deux biologistes spécialisés dans l'étude de la faune et flore marine. Les poissons, mollusques, coquillages et coraux proviennent directement de leur milieu. L'environnement naturel est parfaitement recréé dans les 33 bacs qui se succèdent dans l'aquarium. L'aquarium propose un périple à travers les différents biotopes de la nouvelle Caldonie : rivières, mangrove, récifs corraliens du lagon et océan.

La mangrove est une formation végétale de palétuviers, fortement soumise aux marées. Crustacé typique de ce milieu, le crabe violoniste est nommé ainsi en raison de sa grosse pince qui évoque un violon. Celle-ci peut mesurer près de 10 cm et sert d'arme de combat lors des affrontements violents pour le partage des territoires. Chocs de pinces, entrelacements frénétiques se suivent lors des combats féroces entre crustacés.

S'il vous dit, sers-moi la pince, vous avez le droit d'être impoli...

La femelle ne possède pas cette pince démesurée qui sert aussi aux mâles à se livrer bataille devant elle pour la parade. Les combats s'arrêtent pour faire place aux joutes amoureuses, les crabes violonistes jouent de leur pince et de leurs pattes pour émettre un chant et une vibration amoureuse. Ainsi, au moment où je déambulais près du bac dans lequel cavalaient les crabes, l'un d'entre eux abandonna le combat, se tourna vers une crabette pour réaliser sa parade amoureuse. Il éleva son archet (sa petite pince) vers l'air puis commença à la fotter délicatement sur son violon-pince, tendu comme une offrande, et il entama le prélude de la suite n°1 de Bach. La succession d'arpèges harmonieux se diffusa dans l'aquarium, à un niveau quasi inaudible. Après ces quelques minutes où le temps fut suspendu, il laissa tomber son archet et se dirigea vers la crabette, visiblement sous le charme. Juste avant qu'il  ne s'élance, je lui demandai pourquoi avoir choisi ce morceau, il me répondit qu'il fallait un début à tout, et ce depuis le big bang.
J'ai appris avec surprise l'existence de poissons lumineux. Certains emploient la lumière pour attirer les petits animaux autorisant l'attaque, d'autres l'utilisent à des fins de camouflage et de leurre.

Un poisson lumineux au milieu de l'écran
Chut, il dort

Rubrique le saviez-vous
"Le corail est-il un minéral, un végétal ou un animal ?"
Il ressemble à une barrière de rocher immobile, mais ce n'est pas un minéral. Il possède des ramifications qui évoquent celles des branches d'un arbre, mais ce n'est pas un végétal. En fait, un vrai corail est classé en biologie dans le règne animal, il appartient à la même famille des "cnidaires" que les méduses. Un corail, c'est en réalité une association de plusieurs millions d'animaux minuscules qui génèrent un "squelette" calcaire commun qui va servir de support et qui grandit de quelques centimètres par an. Ces petits animaux ont la forme de "fleurs" ou prennent l'apparence de poils. Quelle que soit leur taille, on les appelle « polypes ». Chacun de ces polypes est un petit animal, doté de petits tentacules. Ceux-ci lui permettent de se nourrir en capturant le plancton environnant pour l’amener jusqu’à sa bouche.

PS : Pour vous tenir en haleine, au prochain numéro  l'attaque du corail... Vais-je en sortir vivant ?

lundi 28 mars 2011

Visite de Nouméa : Cocotiers et Citrons

J'ai visité Nouméa le week-end, muni d'un guide acheté à la librairie Montaigne et d'un autre prêté par un ami (en plus du guide, j'ai commis, par effraction, un achat impulsif en achetant "Le dictionnaire amoureux du ciel et des étoiles" de Trinh Xuan Thuan ; heureusement que j'avais récupéré mon cœur...). J'ai suivi le chemin proposé par un des guides pour découvrir le centre-ville.
Il est très facile de se repérer à Nouméa, car le centre est quadrillé par des rues rectilignes. Au centre de ce centre, la place des Cocotiers, d'un très grand calme quand je l'ai traversée en raison de la grande chaleur qui régnait ce jour là. La place devrait plutôt s'appeler place des palmiers, car j'y ai dénombré une grande quantité de palmiers, mais aucune espèce de palmier-cocotier.


Variété de palmier, nom scientifique "petitus palmyra"
Dénommé ainsi car il est petit ...

Après la place, traversée d'un Chinatown local avec un petit ensemble de commerces détenus par des asiatiques, pour arriver jusqu'à une place sur laquelle est érigé un magnifique totem de 12 m, le Mwa Ka.  Celui-ci a été conçu en 2005 pour commémorer l'annexion de la Nouvelle Calédonie par les Français et symbolise l'esprit de l'accord de Nouméa de 1998, qui prévoit le transfert de nombreux pouvoirs de la France vers la Nouvelle Calédonie. Mwa Ka signifie lieu des discussions, des palabres et ce totem représente un mât ou le poteau central d'une case. Les arrangements floraux de la place évoquent les étoiles et la lune, éléments indispensables pour naviguer. Malheureusement, la place était encerclée d'une palissade de fer pour cause de rénovation et je n'ai pu observer qu'à une certaine distance ces éléments.



Le Mwa Ka

Sur le chemin, quelques demeures coloniales vantées par le guide, mais elles me semblaient perdues et incongrues au milieu des édifices modernes. J'ai grimpé les marches d'un escalier pour monter vers la cathédrale Saint Joseph, située sur une petite hauteur. C'était l'heure de la messe et je n'ai pas pu la visiter. A la gauche de la cathédrale se trouve une cavité creusée dans la roche où domine la statue de la vierge Marie. Sur son auréole, l'inscription suivante : "Je suis l'Immaculée Conception"


Statue blanche de la Vierge Marie

Enfin, dernière petite ascension pour accéder à un point de vue qui permet d'avoir une belle vision de Nouméa et des baies environnantes.
 

 Vue de Nouméa

Tout au long de cette ballade, vision triste de jeunes Kanaks désœuvrés, assis par terre dans les parcs avec des cannettes de bière autour d'eux et fumant un joint...

Je suis également allé visiter la presqu'ile de Nouville. J'associais, avant ma venue en Nouvelle Calédonie, l'histoire du bagne en France à Cayenne mais la Nouvelle Calédonie a eu également un passé d'ile-prison. L'ile Nou (devenue presqu'ile depuis la construction d'une digue en 1972) a abrité de nombreux bagnards à partir de 1864 et le développement de l'ile a été fortement marqué vers la fin du 19ème siècle par cette activité. J'ai été déçu par la visite, il ne reste presque aucun vestige de ce passé  sur la presqu'ile, hormis une chapelle et quelques bâtiments en mauvais état. Prisonnière la plus célèbre, l'institutrice Louise Michel, chère au cœur des anarchistes.


Louise Michel, surnommée la Vierge Rouge

Ce petit séjour à Nouméa m'a fait abruptement retomber dans mon passé d'ancien drogué. J'ai profité de ces quelques jours pour boire des expressos sur les terrasses, plaisir strictement impossible à Wallis. Je me suis shooté en absorbant de longues gorgées du liquide noir et amer, qui est descendu s'infuser lentement dans mes veines, s'entremêler à mon sang. Il m'est arrivé d'en prendre deux de suite, il fallait bien stocker avant le retour à Wallis.
Puisqu'on est au stade de la boisson, place à la nourriture. Pour aller à la rencontre d'autres cultures, il faut absolument découvrir les cuisines exotiques. Nos appétits sont les plus sûrs moyens d'entrer au contact de la culture indigène ; la découverte de nouvelles saveurs, associées aux senteurs, à l'odorat et à la vue des mets nous permet de nous familiariser avec l'autre, de l'apprécier dans le plus strict respect des cultures. C'est ainsi que j'ai tenté (c'est mon côté aventurier...) de goûter à un plat exotique dénommé "pizza" à la Casa Italia. Il s'agit d'une pâte à pain étalée en cercle, recouverte de purée de tomate et de différents ingrédients. J'ai choisi de la recouvrir de fromage et de légumes. Le plat est succulent et je vous recommande cette adresse. Deuxième aventure, je suis allé aux 3 Brasseurs, j'ai testé une autre spécialité locale, la tarte flambée, qui consiste en une pâte à pain très fine, garnie de crème fraiche, d'oignons crus et de lardons, cuite dans un four très chaud. Je vous recommande également cette spécialité locale, j'ai l'intuition qu'elle serait parfaitement au goût des alsaciens qui lisent ce blog...

Dernier plaisir de Nouméa, celui de ses plages, malgré le fait que comme beaucoup de villes côtières, la spéculation effrénée avec ses grands hôtels, ses immeubles en béton sans grâce gâchent le paysage. Tant pis, quand on s'éloigne de la rive vers la mer disparait ces verrues visuelles ... J'ai tenté une seule fois la plage de l'anse Vata, très venteuse, avec des véliplanchistes qui déboulaient à une allure folle depuis le large. Mais celle que j'ai préférée est celle de la baie des Citrons, plus à l'abri des vents, située à quelques pas (157 très précisément) de l'hôtel Marina Beach que j'avais choisi. Je m'y suis baigné quasiment chaque fin d'après-midi, je tentais d'aller un peu plus loin vers l'horizon jusqu'à ce que je ne voie plus le fonds marin. La perte du contact visuel m'effrayait et je rebroussais alors chemin vers le rivage.
J'ai contemplé à chaque fois, soit directement depuis la plage, soit assis sur une terrasse à siroter un café, le soleil couchant entamer sa plongée dans la baie des Citrons. Il plongeait tête la première et ... rien derrière ;-)




Deux soleils couchants dans la baie des Citrons
 Cueille ton soleil préféré Presse le délicatement
Tu obtiendras un savoureux jus de citron

lundi 21 mars 2011

Chemin vers Nouméa : mon cœur déchiqueté; mon cœur recomposé

En route vers Nouméa, j'ai pu admirer l'ile sertie dans le lagon. A mon arrivée, il y a cinq semaines, j'étais trop fatigué pour être en mesure de la contempler du ciel. Au moment de l'élévation vers l'azur, l'ile se pare d'atours verts et bleus. Au vert foncé de la végétation de l'ile se succède le bleu du lagon avec de vastes parcelles de vert clair et translucide, couleurs révélatrices de la traversée du soleil dans l'eau et de la profondeur du lagon. Puis au delà de la barrière de corail, le bleu intense, uniforme et infini de l'océan. En portant mon regard au loin, je tente de scruter la ligne de démarcation entre la mer et le ciel, mais même avec mes lunettes, je n'y parviens pas.

Tout au long du périple, les nuages ont composé un ballet mouvementé et varié. Je lisais pendant le vol et à chaque fois que je levais les yeux pour regarder l'extérieur depuis le hublot, le paysage offert s'était métamorphosé. Au début, quasi absence de nuages. Soudain foisonnement.
Juste avant l'étape de Nandi à Fidji, annonce d'une dépression et l'avion pénètre une vaste zone nuageuse, informe et grise. Après le réembarquement, les nuages se multiplient à nouveau, tout en s'éparpillant et forment deux couches distinctes. A la fin, ce sont même trois strates qui se superposent. Une fine bande orangée à l'horizon, annonciatrice de la nuit, permet vers la fin du voyage de visualiser la frontière entre le ciel et la mer.

A ce moment précis, une belle hôtesse de l'air passe, rejoignant l'arrière de l'avion. Je lui fais un grand sourire, elle ne me kiffe pas et continue son chemin, hautaine et indifférente : un désespoir incommensurable m'envahit, mon cœur s'alourdit, s'alourdit dans ma poitrine, il pèse désormais un quintal ; je comprends que je dois m'en débarrasser ; je donne un coup de coude violent contre le hublot qui se brise avec fracas, je monte sur l'aile gauche de l'avion ; me voici en équilibre précaire, mes joues, mes lèvres se décomposant sous l'effet du vent frénétique; j'avance tel un triste et vieux funambule pour éviter la chute ; au milieu de l'aile, je m'assieds et je laisse mes jambes se balancer dans le vide vertigineux ; j'extrais mon cœur de ma poitrine, les jointures de mes mains craquèlent sous l'effort, je suis obligé de briser ma cage thoracique, de déchiqueter toutes les attaches qui mènent au cœur ; tout mon corps se vrille ; enfin, je l'ai en main, il bat encore, rougeoyant, à un rythme effréné ; je le projette avec toute la force qui me reste, il s'écrase sur la terre, desséchant la mangrove aux alentours ; j'aperçois quelques morceaux qui s'éparpillent ; sous la force de l'impact, une vaste clairière se forme ...
Je rentre dans l'avion, très discrètement. Personne ne s'est aperçu de mon manège.
Je me dis, à l'heure où j'écris ces lignes, que vous doutez certainement, que vous avez sans doute du mal à croire mon récit. Fort heureusement, je vais vous convaincre puisque j'ai une preuve. Nous avions fait un détour et nous survolions la rivière de Voh. Yann Arthus-Bertrand, qui visitait à ce moment précis la région, prend une photo de l' impact :

Mon coeur dans la mangrove

L'avion atterrit. Vers la sortie, je croise à nouveau l'hôtesse de l'air qui me déclare avec un sourire étincelant « Au revoir, à bientôt ». Mon cœur, à ces mots, autrefois, aurait bondi comme un kangourou, mais je demeure inerte et insensible. De cœur, je n'en ai plus, je ressens un immense vide, une sensation de non-être. Au fond de ma conscience, mon entendement perçoit que je me suis laissé emporter, je commence à regretter mon geste...
Je comprends qu'avant qu'il ne soit trop tard, je dois récupérer mon bien : je sors de l'aéroport et je cours comme un égaré, un dément à travers routes, rivières et végétation; mon cœur ne bat plus la mesure, je ne suis soumis à aucune contrainte, je peux courir à un rythme insoutenable ; toutefois, nul plaisir dans cette course et nulle souffrance, hélas ; un instinct invisible me guide d'une main sûre et confiante vers le lieu de l'impact ; au milieu de la clairière, je visualise le cratère dans lequel repose ma propriété ; quelques autres débris gisent ça et là, sur la terre salée, et je recompose ce cœur désagrégé comme un puzzle ; ô merveille, il bat encore mais si faiblement, son écho est à peine perceptible ; je sais qu'il ne me reste que peu de temps avant qu'il ne s'éteigne définitivement ; je rebranche avec une précision chirurgicale chacun des liens du cœur, les valves, les veines, vite, vite, les ventricules, avec le reste du corps ; et trois secondes avant l'ultime échéance, le voici fixé, il reprend vie, les pulsations violentes et désordonnées reprennent, il bat la chamade...
Il ne me reste plus qu'à recoudre lentement mon thorax déchiré. Immense respiration, qui traduit mon soulagement intérieur. Je peux enfin repartir vers Nouméa, avec ce cœur usagé mais réparé.

Moralité : tu n'as qu'un cœur, préserve le ;-)

lundi 14 mars 2011

Sortie en pirogue traditionnelle (suite et fin)

Il a fallu repartir vers l'ilot de Nukuteatea après cette petite pause. La pirogue prenait petit à petit de la vitesse lorsque subitement, le balancier à droite s'est enfoncé dans l'eau et a fait dangereusement tangué le bateau tout entier. Sachant nager, je n'étais pas inquiet, le fond du lagon n'est jamais très profond, mais deux enfants ont commencé à pleurer. Le pilote a ralenti et nous sommes arrivés sur l'ilot à marée  basse. Le bateau a touché le fond alors qu'il restait encore une vingtaine de mètres avant le rivage et il a fallu marcher dans l'eau pour pouvoir l'atteindre.
Je suis allé me promener sur l'ilot, versant océan. A marée basse, l'eau se retire très loin et met à nu un paysage vaseux et plus odorant. Le fond du lagon affleure ; coraux à vif, sable boueux et coquillages se mélangent. De grandes flaques d'eau, dans lesquelles des poissons minuscules aux teintes jaunes et bleues filent comme des éclairs, captent la lumière de midi. A quelques dizaines de mètres, l'océan Pacifique débute réellement et ses vagues viennent percuter avec force les rives du lagon puis s'écoulent avec douceur à l'intérieur de celui-ci.

Paysage à marée basse

Intermède culturel : le lagon est une étendue d'eau entourée par un récif corallien qui forme une barrière et protège en somme des grandes perturbations océaniques. L'ile d'Uvéa (nom d'origine de l'ile principale de Wallis) est un ancien volcan qui s'enfonce lentement dans l'océan. J'ai glané ces informations sur Internet et je suis désormais terrifié : à l'heure où vous lirez ces lignes, si la descente se précipite, peut-être serai-je au fond de l'océan, en train d'essayer de composer un dernier message avant la noyade, avec un poisson argenté qui passera juste devant l'écran ; ou peut-être le volcan se sera réveillé, je serai expulsé vers quelque nuage et les éclats de ma chair se rapprocheront du soleil une dernière fois ;-)

Je suis retourné vers le falé (construction traditionnelle wallisienne) où nous avions déposé nos affaires. L'heure du repas s'approchait, à grands bonds de kangourou tant je commençais à avoir faim.

Falé - coin cuisine

Un Wallisien s'est proposé de nous faire goûter les noix de coco. Il s'est muni d'une perche dotée d'un crochet en métal (petite précision amicale : une perche est en réalité une sorte de long bâton) et a provoqué la chute les noix. Il les a épluchées  puis en a ouvert quelques unes, d'un petit coup de machette vif. La pulpe blanche et solide n'avait pas un goût très prononcé et ne ressemblait pas à celui auquel j'étais habitué, mais peut-être le goût change-t-il lorsque la pulpe est asséchée. Contenue à l'intérieur de la noix, l'eau douce et légèrement sucrée était très rafraichissante.

  Maître noix de coco, sur un arbre perché ...

A votre santé, les cocos

Le kangourou ayant bondi une dernière fois et réussi à nous atteindre, nous sommes passés à table et le repas fut succulent. A l'issue de celui-ci, après-midi farniente avec jeu de cartes. J'ai mis un grand point d'honneur à perdre avec dignité. Vers trois heures, une fois passée la grande chaleur, je suis allé me baigner. L'eau revenait doucement reprendre ses possessions perdues, mais bien que je me sois éloigné de plusieurs centaines de mètres de la rive, la profondeur n'a jamais atteint plus de 2 mètres. La chaleur et la grande période d'inactivité avaient provoqué un engourdissement de mon corps et j'avançais très lentement. J'ai fait deux allers-retours et je suis ressorti de l'eau. La fin de la journée s'approchait. Nous avons pris place sur la pirogue et je me suis assis cette fois-ci à l'avant. La pirogue s'est dirigée vers Uvéa et la journée a pris fin vers 17h30.


Vue de l'église St Pierre et Paul, près du quai d 'embarquement

PS : Je vais passer une dizaine de jours à Nouméa pour une formation. Je ne sais pas encore si je vais avoir le temps et de la matière pour écrire des articles. Résultat : rendez-vous peut-être dans quelques jours, peut-être dans près de deux semaines.

samedi 12 mars 2011

Tsunami au Japon et alerte à Wallis

Dans la nuit de vendredi à samedi, j'ai été réveillé vers minuit par ma voisine et sa soeur. Elles m'ont prévenu qu'une alerte au tsunami avait été enclenchée après  la vague immense qui avait ravagé le Japon. Celle-ci pouvait éventuellement nous atteindre vers 1 h du matin. Elles m'ont dit que dans un tel cas, il valait mieux aller vers les hauteurs, mais comme ma maison n'est pas en bord en plage et qu'elles allaient également rester à leur domicile, j'ai préféré rester à l'intérieur. Je les ai remerciées puis je suis allé vérifier sur Internet. Il y avait effectivement une alerte orange en cours, et j'ai appris par la suite que beaucoup de maisons en bord de plage avaient été évacuées, ainsi que les ilots en fin d'après-midi. J'ai entendu à un moment donné une sirène, le vent soufflait avec une grande violence. Je suis resté éveillé jusqu'à 2 h du matin, j'ai parcouru un livre et finalement je me suis rendormi.  Le lendemain, l'alerte au tsunami à Wallis-et-Futuna et en Nouvelle-Calédonie a été levée, où "aucune vague significative n'a été constatée" à la suite du séisme survenu au large du Japon. Une petite crainte et aucun mal, fort heureusement, pour l'ile.
Depuis, j'observe avec beaucoup d'attention les évènements au Japon. Il existe désormais un sentiment de proximité lié à l'appartenance à l'océan Pacifique, même si le Japon est à des milliers de kilomètres. Le sentiment de compassion est identique à celui que j'aurais pu avoir en métropole, et à celui que vous pouvez avoir en regardant les images du séisme, le plus violent de son histoire. Je suis impressionné par la tranquille résistance du peuple japonais. Le bilan pour une telle catastrophe n'est pas si élevé que cela, le Japon a véritablement développé une capacité de résilience face à ces catatrophes naturelles. Tous les témoignages convergent pour mettre en valeur le sang froid et le calme des japonais, acquis à travers une éducation permanente depuis l'enfance. Dans leur pays, la Nature vient leur rappeler perpétuellement que la tristesse succède à la joie.

jeudi 10 mars 2011

Sortie en pirogue traditionnelle (première partie)

Il n'est quasiment  pas possible de se baigner sur les rives de l'ile de Wallis. Le sable a disparu de celles-ci, pour la simple et bonne raison qu'il a été utilisé pour les constructions de l'ile (rien  ne se perd, tout se transforme...). Le développement durable n'est absolument pas encore une priorité sur l'ile. Les expatriés, très nombreux sur le territoire, vont se baigner sur les ilots en face de l'ile. L'une des possibilités pour y aller est de profiter de la sortie en pirogue traditionnelle organisée par les Wallisiens de souche.
Chacun des ilots appartient au village qui se situe en face de l'ilot. Les habitants du village Vaitupu, au nord de l'ile, organisent une fois par mois une sortie vers l'ile de Nukuteatea et l'association organisatrice venait de reprendre ses activités, après la période de congé estivale. Elle a fait sa publicité sur Loina et la première sortie s'est déroulée dimanche 6 mars. J'avais téléphoné pour réserver la veille pour 7h30 du matin, et bien que je sois arrivé à l'heure, j'ai vu que la pirogue prenait le départ lorsque je suis arrivé, car toutes les places étaient déjà occupées sur celle-ci. J'ai  discuté  avec les quelques papalagis (prononcez papalanis), ainsi que nous surnomment les wallisiens, qui attendaient comme moi le prochain convoi. La journée s'annonçait radieuse et le soleil resplendissait.
La pirogue est revenue pour faire le plein de voyageurs. Il s'agit d'une pirogue double, avec une coque principale sur laquelle prennent place les voyageurs, et un balancier qui sert de contrepoids pour l'équilibre. Si son architecture reste traditionnelle et qu'elle se manœuvre en règle générale avec une voile, elle est tout de même munie d'un moteur d'appoint pour permettre de voguer même en l'absence de vent, ce qui était le cas ce jour là avec une mer uniformément étale. Le pilote a attendu que tout le monde prenne place pour commencer la manœuvre de demi-tour, particulièrement difficile sur ce bateau puis a enclenché le moteur et fait route vers l'ile. La position n'est pas très confortable et stable lors de la traversée, mais le paysage des ilots et de Wallis depuis la pirogue permet d'oublier tout désagrément. L'eau giclait fortement contre la proue de la pirogue et bondissait au fur et à mesure de l'avancée . Celle-ci a été brève.


Terre au loin, moussaillons ...

Aperçu de la pirogue

Une fois sur l'ile, pour la somme de 4000 francs, tout est pris en charge par l'association et la journée commence par un petit déjeuner. J'ai bu deux tasses de thé sur l'ile bien nommée, et avalé promptement (hopla, hopla) quelques tartines. Dans la foulée, l'association propose pour ceux qui le souhaitent une petite ballade le long des autres ilots du nord et j'y ai participé. Le pilote de la pirogue a une nouvelle fois planté une longue perche  dans l'eau pour remettre le bateau dans la bonne direction avant de repartir.


Manoeuvre de demi-tour

La pirogue a navigué le long de l'ilot de Nukuloa et Nukufatu (le suffixe "Nuku" signifie ilot en wallisien et précède donc souvent le nom réel de l'ilot). L'ilot de Nukuloa est très étiré en longueur tandis que le deuxième ilot est beaucoup plus compact et semble plus préservé de la présence humaine, car il abrite peu de plages. Sur celui-ci se trouve le rocher des oiseaux, et une nuée d'oiseaux planait effectivement au dessus de l'ilot.
Après cette ballade, la pirogue s'est arrêtée un instant le long d'une plage de Nukuloa pour nous permettre de nous baigner.

Petite plage de détente

J'avais oublié mon masque, Anthony m'a prêté le sien. Le fond du lagon est moins beau qu'à l'ilot de la passe, les coraux sont moins nombreux et font place au sable, mais l'eau est transparente et à température idéale. J'ai nagé quelques centaines de mètres et observé le fond marin, constitué à cet endroit principalement de sable et concombres de mer desséchés ou vivants. Ces organismes, qui sont peu mobiles, ont une forme cylindrique effilée qui rappelle celle du concombre. Certaines variétés de ce concombre de mer sont utilisées dans l'art culinaire chinois et auraient des vertus aphrodisiaques. J'ai la vague intuition que cette croyance est liée à la ressemblance avec une partie du corps masculin, je vous laisse deviner laquelle ;-)

J'ai rendu le masque à Anthony et je me suis contenté de barboter dans l'eau. J'ai fait la planche avec les bras grands ouverts. A la vue du ciel démesurément bleu, du sentiment de quiétude et de joie qui m'envahissaient, j'ai eu une pensée qui m'est venue à l'esprit. J'avais interrogé Météo France la matin même et je savais qu'il allait encore faire très froid en France, que la température n'allait pas dépasser 0° à Strasbourg. J'ai compris que je me devais d'être généreux et de penser à mes amis de France métropolitaine, que je me devais de partager avec vous la fraicheur de l'eau, les rayons du soleil resplendissant dans l'azur. J'ai fermé les yeux, je me suis concentré sur cette tâche et je crois l'avoir réussie ;-)

PS : Le bras ? Perdu, essaie encore ...

mardi 8 mars 2011

Cérémonie d'installation du nouveau secrétaire général

Je parlerai dans ce blog peu de ma vie professionnelle, mais toute règle souffre des exceptions. Mon métier : le grade, inspecteur du Trésor public (repos...); la fonction, adjoint secteur Etat, dans un poste à Wallis principalement orienté vers la dépense et la comptabilité. Pour résumer, je suis la personne que vous regardez avec un sourire gêné après que je vous ai révélé mon métier  et à qui vous dites "Ben, il en faut...". Je n'ai jamais compris pourquoi mes fonctions ne faisaient rêver personne ;-)

Voilà donc une exception. Nous avons été conviés à la paierie à la cérémonie d'installation du nouveau secrétaire général des iles Wallis-et-Futuna. Le secrétaire général est le collaborateur direct du préfet et peut le remplacer en cas d'absence. Ce cérémonial républicain est accompagné d'un lever du drapeau et se déroule dans la cour d'honneur de l'administration supérieure de Mata'Utu. La paierie est juste en face de la préfecture, donc nous sommes sortis 5 minutes avant la cérémonie. Il était seulement 8 h 25, il régnait déjà une chaleur oppressante. Nous nous sommes mis face à la route tandis qu'en face de nous, les gendarmes se préparaient à la cérémonie.

Alignement des gendarmes pour la cérémonie

Les gendarmes ont pris leurs distances et ont parlé quelques instants avec leur commandant, qui se distinguait par le port d'une chemise blanche. Le commandant est aussi venu saluer individuellement les invités déjà présents. L'un des gendarmes, chargé du lever du drapeau, s'est dirigé vers le grand mât en forme de croix.

Prêt pour le lever du drapeau

Quelques minutes plus tard, le secrétaire général est arrivé. Il était lui aussi revêtu d'un costume d'apparat militaire, avec une chemise blanche. C'est à cette occasion que vous voyez concrètement que la préfecture est chargé d'assurer la sécurité des personnes et des biens et que le préfet, ainsi que le secrétaire général, représentants du gouvernement sur un territoire, sont les autorités supérieures hiérarchiques des gendarmes. A la suite d'un ordre de leur commandant, les gendarmes ont effectué le salut militaire puis le drapeau a été hissé le long du mât, au son de la Marseillaise (qui, comme son nom l'indique, a été écrite à ... Strasbourg par notre cher Rouget de Lisle). Petits couacs de la cérémonie, le son de l'hymne qui n'a été mis au volume nécessaire qu'au milieu de la cérémonie et le drapeau qui a coincé momentanément à mi-chemin.


Sur le mât : bleu, blanc et ... rouge

Le secrétaire général est venu saluer chacun des gendarmes et leur a serré la main puis il s'est dirigé vers les invités. Il m'a dit bonjour et j'ai décidé d'être original et je lui ai dit ... bonjour.
Je n'avais jamais vu une cérémonie officielle d'aussi près et c'est la raison pour laquelle je l'évoque. Je vois de temps en temps les images de certaines cérémonies républicaines à la télévision et j'ai trouvé étrange de pouvoir y assister d'aussi près. Wallis m'a permis de revêtir des lunettes d'optique grossissante pour observer une telle cérémonie...

vendredi 4 mars 2011

Ballade en scooter sur l'ile

Je fais désormais des petits tours en scooter sur l'ile donc petit récit d'un tour complet de l'ile.


Plan de l'ile inséré dans le lagon

J'habite au nord de l'ile dans le district de Hihifo, non loin de l'aéroport. J'ai pris le scooter ce matin et rien de plus agréable que d'avancer, à petite vitesse, sur les routes de l'ile. Le scooter se transforme en ventilateur gratuit, très efficace et je comprends mieux désormais pourquoi je voyais tant de jeunes dans les villes d'Italie sur ces engins. Le week-end, hormis les scooters, vous rencontrez énormément de pickups car les Wallisiens en raffolent. Je n'avais pas le souvenir d'en avoir vu un seul en France métropolitaine (mais il est vrai que je prête peu attention aux voitures), alors qu'il y en a ici à chaque coin de rue et de chemin. Les Wallisiens font des petites ballades avec leur famillle, leurs enfants juchés à l'arrière et se rafraichissant souvent le visage face au vent. J'en ai rencontré ce jour-là et je leur ai dit bonjour depuis mon scooter-ventilateur et ils m'ont salué depuis leur pickup-ventilateur. J'ai pris la route territoriale n°1 qui fait le tour de l'ile et je suis arrivé à un carrefour.

Christ coloré à un carrefour

Le collier de fleurs de ce Christ est renouvelé chaque jour. Les wallisiens sont très pieux et la religion catholique est très présente sur toute l'ile. J'ai pris à droite à ce carrefour et je me suis dirigé vers le bord de mer. J'ai emprunté une petite route vers la gauche, sur un chemin de terre. Je me suis arrêté et j'ai pris des photos du bord de mer. En revenant, je me suis retrouvé nez à nez avec quelques chiens errants (j'ai bien dit errant et non erhan, bien que je sois du signe astrologique chinois du chien...).

Vue du bord de mer - ilot de Nukutapu

Les personnes qui font du scooter ou de la moto m'ont mis en garde contre ces chiens et certains d'entre eux se font attaquer ou courser par une meute. Ces chiens errants ne sont pas tous sans maitres, ils peuvent avoir un propriétaire, mais ils se balladent en toute liberté sur l'ile. Toutefois, ils se sont contentés d'aboyer, sans aggressivité et j'ai pu reprendre mon scooter. J'en ai conclu qu'il s'agissait d'une meute de chiens savants abandonnés par quelque cirque de passage, et érudite en matière d'astrologie chinoise ;-)
Vers Vaitupu, j'ai repris la route territoriale n°1. Il s'agit de la route principale et elle est sans doute une des mieux entretenues de l'ile. Toutefois,il existe tout de même de nombreux endroits où l'asphalte est très abimé. Principale végétation présente le long des routes, le cocotier. De nombreuses maisons, parfois très vastes,  s'échelonnent le long de cette route.


Route territoriale n°1

J'ai commencé à accélerer de temps en temps, en observant mes arrières via le rétroviseur et en me rapprochant du centre de la route, pour éviter les ornières. Les pales du scooter-ventilateur s'accélèrent et l'air devient de plus en plus vivifiant, le sentiment de liberté de plus en plus grand. Je me penche en avant pour offrir moins de résistance au vent, les battements de mon coeur se précipitent. Quasiment en même temps, toujours une légère appréhension qui finit par me crisper d'où les décélérations. Le ventilateur s'apaise ...  J'en ai aussi profité pour apprendre à freiner brusquement puisque le garagiste m'avait mis en garde en me disant que le défaut du modèle était le frein avant trop brusque et qu'il fallait s'habituer à freiner des deux mains.
Lentement, le paysage change et vers le sud ouest de l'ile, les maisons disparaissent, la végétation se densifie. L'asphalte disparait même pour faire place nette à un chemin de terre rouge.

RT n°1 - partie non asphaltée
Au sud de l'ile, la civilisation humaine est de nouveau triomphante et retour de l'asphalte. Les petits commerces réapparaissent et l'on croise à nouveau les pickups, les scooters. Ce tour de l'ile m'a pris environ deux heures, en musardant la plupart du temps sur le chemin. Seul petit bémol : j'ai eu droit à un léger coup de soleil aux mains. La fraicheur avec le vent permanent sur le scooter ne permet plus d'être réceptif à la chaleur et j'avais oublié de m'imprégner de crème solaire à cet endroit.
J'acquiers progressivement de l'adresse en scooter, même dans les virages. Moralité : "Si tu sais faire du vélo, tu sais faire du scooter".

PS : Je savais faire du vélo.

mardi 1 mars 2011

Portes ouvertes à l'association Vaka Lä

J'avais appris grâce à un forum d'informations Internet populaire sur l'ile (forum Loina) que l'association de sports nautiques Vaka Lä organisait sa journée portes ouvertes le dimanche 27 Février. Le club proposait de découvrir ses différentes activités de planche à voile, de kayak, de catamaran... gratuitement. Je me suis dit : quel hasard, ça tombe bien, je suis justement sur l'ile en ce moment et me voilà fièrement monté sur mon scooter, en route vers le bord de mer.
Sur le chemin, malgré le soleil qui rayonne, j'essuie une petite averse. Et immédiatement, je dois abandonner ma vitesse de croisière fulgurante de 50 km/h, tant la vue devient difficile, avec les goutelettes de pluie qui perlent aux verres de mes lunettes et les font scintiller. Je suis obligé de m'arrêter, d'enlever mes lunettes, je reprends la route mais rien n'y fait, la pluie salée attaque directement les yeux et les irrite. Je continue mais à très faible vitesse. Heureusement, l'averse est de très courte durée.
Cette association se trouve au bord de mer (quelle idée intelligente de leur part...) du côté est de l'ile.
Chemin vers Vaka Lä

Arrivé devant le club, il s'est avéré que les portes étaient effectivement  ouvertes, mais j'ai décidé de les enfoncer... J'ai pris des renseignements sur les différentes activités auprès d'une jeune membre de l'association. Je commence par le kayak, qui ne nécessite pas de dons particuliers, sinon toutefois celui d'avoir des bras.  Je me suis dis, quelle chance, ça tombe bien, j'en ai et me voilà crânement juché sur le kayak, en route pour un exploit sportif. Je prends pour cible les ilots de Luaiva et Fugaki, qui se distinguent nettement depuis le rivage. Et je pagaie, je pagaie, droite, gauche, droite, gauche, consciencieusement, énergiquement ...


Ilots Luaiva et Fugaki

Ces ilots se situent à 1,5 km du petit embarcadère du club nautique. Petit à petit, la distance me semble s'allonger démesurément, je m'acharne, je m'acharne. A mi chemin vers les ilots, je suis épuisé,  je m'arrête pour prendre un instant de repos. Je recommence à pagayer avec un peu moins d'énergie, mais je continue. Je mesure mes efforts en m'obligeant à faire cent coups de pagaie, puis je m'octroie des pauses, de plus en plus longues. Dame Nature se remet de la partie et m'octroie une deuxième averse.  Ce que je trouve étrange, c'est que j'ai l'impression que le rivage est épargné et que ces quelques nuages et le vent qui l'accompagnent se concentrent sur moi. Ils m'avaient sans doute gardé en point de mire, après l'épisode du scooter. J'essaie de me faire plus petit (difficilement, difficilement...) et l'averse s'éloigne. Je me démène encore mais rien n'y fait. Je jette l'éponge, sans doute à 300 m des ilots environ, je fais piteusement demi tour et je reviens lentement, à petits coups de pagaie timides et indolents. Je me suis dit que j'avais quatre ans pour y parvenir...
Les kayaks s'en viennent, les kayaks s'en vont...

J'ai pris le repas de midi avec des amis, Anthony et Murielle, qui accompagnaient leurs enfants pour cette journée. J'étais épuisé et je ne me sentais pas la force d'essayer pour le moment une autre activité. Je me suis contenté par la suite de regarder les autres enfonceurs de portes ouvertes depuis le rivage. J'ai trouvé les enfants de Murielle et Anthony particulièrement adroits sur les petits dériveurs, alors qu'ils ne sont là que depuis septembre. J'ai observé un jeune homme entreprendre l'activité de planche à voile. Il montait pour se caler sur la planche mais il n'a quasiment  jamais réussi à ramener la voile vers lui et il tombait, retombait systématiquement dans l'eau. Je me suis fait la réflexion que j'allais être à sa place quand j'allais essayer cette activité. L'association organisant des stages, je préférais les attendre pour commencer mes plongées dans l'eau... Comme il y avait une file d' attente pour le catamaran, je suis rentré pour une petite sieste.
Le club de sports nautiques de Vaka Lä

Le bilan de la journée était très satisfaisant. J'y retournerai et je trouve que les tarifs sont très abordables, sans doute liée à la structure associative, avec des formules forfaitaires très intéressantes. Exemple, pour 5500 francs pacifique par mois, soit moins de cinquante  euros, vous pouvez avoir accès tous les jours du mois aux activités de kayak et planche à voile. L'ambiance est visiblement très bonne entre les membres de l'association, comme c'est le cas, cherchons bien et avec la petite aide du hasard ... dans l'association Salsa Loca à Strasbourg (jingle pub).
Il faudra toutefois que j'apprenne à tenir sur une planche avant de profiter de ce type de formule. Tiens, j'ai une idée extraordinaire, je vais commencer par m'entrainer sur une planche à repasser, dans mon salon, cela me fera gagner du temps et de l'argent ;-)