vendredi 4 mars 2011

Ballade en scooter sur l'ile

Je fais désormais des petits tours en scooter sur l'ile donc petit récit d'un tour complet de l'ile.


Plan de l'ile inséré dans le lagon

J'habite au nord de l'ile dans le district de Hihifo, non loin de l'aéroport. J'ai pris le scooter ce matin et rien de plus agréable que d'avancer, à petite vitesse, sur les routes de l'ile. Le scooter se transforme en ventilateur gratuit, très efficace et je comprends mieux désormais pourquoi je voyais tant de jeunes dans les villes d'Italie sur ces engins. Le week-end, hormis les scooters, vous rencontrez énormément de pickups car les Wallisiens en raffolent. Je n'avais pas le souvenir d'en avoir vu un seul en France métropolitaine (mais il est vrai que je prête peu attention aux voitures), alors qu'il y en a ici à chaque coin de rue et de chemin. Les Wallisiens font des petites ballades avec leur famillle, leurs enfants juchés à l'arrière et se rafraichissant souvent le visage face au vent. J'en ai rencontré ce jour-là et je leur ai dit bonjour depuis mon scooter-ventilateur et ils m'ont salué depuis leur pickup-ventilateur. J'ai pris la route territoriale n°1 qui fait le tour de l'ile et je suis arrivé à un carrefour.

Christ coloré à un carrefour

Le collier de fleurs de ce Christ est renouvelé chaque jour. Les wallisiens sont très pieux et la religion catholique est très présente sur toute l'ile. J'ai pris à droite à ce carrefour et je me suis dirigé vers le bord de mer. J'ai emprunté une petite route vers la gauche, sur un chemin de terre. Je me suis arrêté et j'ai pris des photos du bord de mer. En revenant, je me suis retrouvé nez à nez avec quelques chiens errants (j'ai bien dit errant et non erhan, bien que je sois du signe astrologique chinois du chien...).

Vue du bord de mer - ilot de Nukutapu

Les personnes qui font du scooter ou de la moto m'ont mis en garde contre ces chiens et certains d'entre eux se font attaquer ou courser par une meute. Ces chiens errants ne sont pas tous sans maitres, ils peuvent avoir un propriétaire, mais ils se balladent en toute liberté sur l'ile. Toutefois, ils se sont contentés d'aboyer, sans aggressivité et j'ai pu reprendre mon scooter. J'en ai conclu qu'il s'agissait d'une meute de chiens savants abandonnés par quelque cirque de passage, et érudite en matière d'astrologie chinoise ;-)
Vers Vaitupu, j'ai repris la route territoriale n°1. Il s'agit de la route principale et elle est sans doute une des mieux entretenues de l'ile. Toutefois,il existe tout de même de nombreux endroits où l'asphalte est très abimé. Principale végétation présente le long des routes, le cocotier. De nombreuses maisons, parfois très vastes,  s'échelonnent le long de cette route.


Route territoriale n°1

J'ai commencé à accélerer de temps en temps, en observant mes arrières via le rétroviseur et en me rapprochant du centre de la route, pour éviter les ornières. Les pales du scooter-ventilateur s'accélèrent et l'air devient de plus en plus vivifiant, le sentiment de liberté de plus en plus grand. Je me penche en avant pour offrir moins de résistance au vent, les battements de mon coeur se précipitent. Quasiment en même temps, toujours une légère appréhension qui finit par me crisper d'où les décélérations. Le ventilateur s'apaise ...  J'en ai aussi profité pour apprendre à freiner brusquement puisque le garagiste m'avait mis en garde en me disant que le défaut du modèle était le frein avant trop brusque et qu'il fallait s'habituer à freiner des deux mains.
Lentement, le paysage change et vers le sud ouest de l'ile, les maisons disparaissent, la végétation se densifie. L'asphalte disparait même pour faire place nette à un chemin de terre rouge.

RT n°1 - partie non asphaltée
Au sud de l'ile, la civilisation humaine est de nouveau triomphante et retour de l'asphalte. Les petits commerces réapparaissent et l'on croise à nouveau les pickups, les scooters. Ce tour de l'ile m'a pris environ deux heures, en musardant la plupart du temps sur le chemin. Seul petit bémol : j'ai eu droit à un léger coup de soleil aux mains. La fraicheur avec le vent permanent sur le scooter ne permet plus d'être réceptif à la chaleur et j'avais oublié de m'imprégner de crème solaire à cet endroit.
J'acquiers progressivement de l'adresse en scooter, même dans les virages. Moralité : "Si tu sais faire du vélo, tu sais faire du scooter".

PS : Je savais faire du vélo.

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