Je
devais faire une rencontre mémorable lors d'un voyage retour de
métropole après un stage à Paris. J'étais à l'aéroport d'Osaka
affalé sur sur un siège, vanné, en transit pour le prochain vol
vers Nouméa. J'entends l'annonce pour l'embarquement de la
compagnie, je vois un petit bout de femme menu, plus petit que ma
mère qui est pourtant l'étalon mètre de la petitesse, bondir de
son siège pour se présenter la première à la porte
d'embarquement. Elle parle quelques instants avec les hôtesses de
l'air japonaises puis se courbe avec révérence à plusieurs
reprises en les remerciant avec effusion de leurs réponses avant de
s'engager vers le sas qui mène à l'avion. J'ai souri, s'impose en
moi le cliché de la politesse japonaise que nous avons tous en tête,
je venais d'en être le témoin. Je me dirige en dernier vers la
porte d'embarquement et lorsque je me rapproche de la place qui m'est
dévolue à l'intérieur de l'avion, je réalise que je suis placé côté
hublot juste à côté d'elle, toujours aussi radieuse et souriante.
Peu après l'envol, elle se tourne vers moi avec une légère
inclination de la tête en me tendant la main pour entamer la
conservation « Hello, my name is Yoshiko », je me
présente aussi, les langues se délient. Peu après le premier
repas, elle sort une arme redoutable, son appareil photo, j'ai droit à
une séance de visionnage sur l'écran des photos de ma voisine. Je
souris intérieurement : deuxième cliché, la touriste japonaise
avec ses photos … Toutefois, j'apprécie beaucoup la séance, les
clichés sont magnifiques, variés, Yoshiko habite à Kyoto, les vues de ses
temples, de ses festivals se pressent, se succèdent. Celles qu'elle
ne cesse de me montrer, vers lesquelles elle ne cesse de revenir, ses
préférées visiblement, sont les photos des cerisiers du Japon aux
branches de neige blanche au printemps, elle a un dossier complet
dans sa carte mémoire consacrée à ces paysages. Elle range son
appareil, elle sort de son sac un petit paquet de feuilles colorées
et quelques instants plus tard, troisième cliché : elle me
confectionne des origamis en forme de grues du Japon, oiseau symbole
de prospérité et de bonheur dans son pays, qu'elle m'offre en
cadeau. J'en confectionne un en même temps qu'elle.
Escadron
d'origamis de la joie
Nous
échangeons nos adresses courriels à la fin du voyage, je dois
rejoindre mon transit vers Wallis alors qu'elle est invitée chez
des amis de Nouvelle Calédonie. Deux semaines plus tard, j'ai à
nouveau un stage à Nouméa, nous nous contactons à cette occasion.
Je la vois avec une amie, je les emmène danser, Yoshiko m'invite
pour le petit déjeuner le lendemain. Un an et demi plus tard, en
juillet 2013, j'ai entrepris un voyage de deux semaines au Japon avec
six jours consacrés à Kyoto pendant lesquels elle m'a hébergé. Je
garde un très beau souvenir de ce séjour avec deux images qui se
détachent : je me vois roulant derrière elle sur un vélo de clown,
aux roues minuscules alors qu'elle filait à une allure vive, alerte,
décidée dans les rues de Kyoto, que je devais slalomer entre les
passants, me relancer sans cesse pour la rattraper.
Mon
vélo à Kyoto
Autre
souvenir, à la fin de chaque journée, elle me topait dans les deux
mains en me disant « We had a very good time, no ? » « On
a passé un sacré bon moment ! » … J'adore être pris en photo à
côté d'elle, j'ai le sentiment de me transformer par enchantement
de nain en géant.
Yoshiko
et moi au Ginkaku-ji
Règle
de réciprocité : Œil pour œil, dent pour dent, séjour pour
séjour, je l'invite à venir chez moi à Wallis, ce qu'elle
s'empresse de faire pour une semaine fin avril - début mai de la
dernière année de mon séjour dans le Pacifique. J'étais soulagé
de la voir venir mercredi matin car j'avais passé les deux derniers
jours à nettoyer de fond en comble la maison. Sa maison était très
propre, nette à l'instar de celle de ma mère, je me suis attaqué
au mal, j'ai balayé, astiqué, aspiré, nettoyé, essuyé, frotté, rangé,
épousseté avant de l'accueillir ... J'ai assiégé des endroits
auxquels je ne m'étais que rarement confronté, sous les coussins du
divan et des sièges du salon qui étaient devenus le royaume des
salamandres et margouillats dont j'ai déniché les œufs ; j'ai
nettoyé les vitres de chacune des pièces, je ne l'avais jamais fait
depuis mon arrivée, travail rendu pénible par le fait qu'elles sont
en lamelles superposées et non d'un seul tenant. Mardi soir, je fais
un jogging, la veille de l'arrivée de Yoshiko, je rentre dans ma
maison, je vis l'expérience étrange, réelle, surréaliste de ne
plus reconnaître ma maison, comme lorsque l'on rentre d'un très long
voyage pour revenir chez soi, dans un endroit familier et devenu
néanmoins étranger … J'erre de pièce en pièce, intrigué,
désemparé : Où est la toile d'araignée qui ornait le coin d'un
placard dans la chambre d'invité ? Mon Dieu, c'est quoi ces vitres à
travers lesquelles je peux voir en transparence les paysages aux
alentours ? Où sont mes paquets de vêtements sales qui traînaient
sur le coffre en osier, seraient-ils lavés et rangés dans mon armoire ? Je
rassure toutefois tous les crados de la terre, effarés à l'idée de
vivre une telle expérience, on finit par s'habituer à la propreté
;-)
A l'îlot
Saint-Christophe : Transparence et Battements
Elle
sort de l'aéroport et se jette dans mes bras avec effusion. Après
une petite halte thé-café à la maison, je l'emmène tout de suite
à l'îlot Saint-Christophe. La saison des pluies s'est prolongée en
ce début d'année mais deux, trois jours avant son arrivée, le
soleil avait commencé à se répandre sur Wallis. Journée limpide
tandis que nous abordons l'île, un très léger vent perceptible
uniquement par la tracé irisée qu'il laisse sur les vagues dans un
ciel chaviré de bleu azur. Nous montons vers l'oratoire, je présente
la petite Yoshiko au géant Christophe qui porta Jésus sur son
épaule. Resplendissement de la Nature, la vue est somptueuse comme à
chaque fois, le scintillement de l'eau se répercute en mille échos
lumineux sur le miroir du lagon. Nous redescendons vers la plage pour
la baignade. Quelques poissons volants s'éjectent non loin de là
pour rebondir à plusieurs reprises sur la surface de l'eau. Nous
voguons au dessus des coraux bruns, violets, verts, rouges pour
observer les petits poissons qui s'y nichent. Etrange,
belle sensation visuelle, à travers mon
masque de plongée des ronds de lumière apparaissent sur le sol
sablonneux clair, chacun d'eux grandit, s'évanouit progressivement
en s'élargissant, ils se multiplient, de quoi s'agit-il ? Je ne
comprends qu'au bout d'un certain temps qu'il s'agit de gouttelettes
d'une pluie passagère qui effleurent l'eau, je ne les ai pas senties
sur ma peau gavée de crème solaire, je suis témoin du reflet
lumineux sur le sable du choc de ces minuscules gouttes avec
l'immense océan, retournant à leur source éternelle pour s'y
fusionner.
Nous
entamons une petite promenade vers l'îlot aux Lépreux, accessible à
marée basse. Une nuée d'oiseaux noirs à crête blanche s'envole à
notre approche, puis tournoie inlassablement autour de nous,
s'approche, nous frôle à deux ou trois mètres, s'éloigne à
nouveau. Retour vers Saint-Christophe pour le déjeuner. Je lui
déploie le hamac qu'elle s'empresse d'essayer avec enthousiasme,
elle n'en a jamais utilisé. J'essaie quant à moi de dormir sur une
serviette de plage, mais je n'y arrive pas, j'entends de légers
Plouf délicats qui résonnent non loin de là. Je cherche la
provenance de ce son, c'est un grand poisson qui s'approche du bord,
qui balance nonchalamment sa queue vers la surface, telle une
baleine, une sirène. Il s'éloigne dès que je m'en approche.
Yoshiko s'est réveillé, je lui montre le poisson qui revient une
nouvelle fois, je pense qu'il s'agit d'une variété de baliste mais
je n'en suis pas sûr. Il balance encore sa nageoire vers les cieux
dans un mouvement délicat, serein, éclaboussant de sa grâce sonore
éphémère le début d'après-midi silencieux. Le poisson-sirène
s'éloigne à nouveau quand nous progressons vers lui. Je prends
place à mon tour pour faire la sieste dans le hamac tandis que
Yoshiko va nager vers le tombant. Le hamac se met à osciller
faiblement, je capte dans ma torpeur avec une sensibilité
extraordinaire ses très faibles oscillations, il vibre au rythme de
ma respiration, au rythme essentiel du mouvement des planètes, des
étoiles, de leur scintillement, de leurs pulsations, de la
respiration de l'univers auquel je m'accorde dans le silence.
Au
réveil, deuxième illusion optique de la
transparence marine après celle du matin, j'observe d'étranges
vagues isolées progresser le long du lagon, non loin du rivage. Ce
sont des vagues de poissons translucides sauteurs qui bondissent à
l'unisson, en chœur, qui donnent ce sentiment de l'ondulation de la
vague, plusieurs bancs avancent simultanément. Je rejoins Yoshiko
dans l'eau lorsqu'à ma grande
stupéfaction, j'aperçois un petit pan de sable avancer uniformément
d'un mètre. Je me demande si j'ai la berlue, je continue mon
observation, voici que le pan de sable se met à nouveau à glisser .
Je le regarde attentivement, je comprends qu'il s'agit d'un poisson
en tenue de camouflage, dont les deux yeux noirs pivotent avec inquiétude en me voyant planer au dessus de lui. J'appelle Yoshiko pour lui faire part de ma
découverte. D'après mes recherches ultérieures sur Internet, il
s'agit d'une variété de sole, au corps ovoïde et plat, qui se
déplace sur les fonds sablonneux, furtif, quasi-invisible, dont les nageoires striées lorsqu'elles se meuvent ressemblent visuellement à de minuscules pattes.
Sole
en tenue de camouflage
Nous
ressortons de l'eau, nous nous séchons et rangeons nos affaires. En
attendant le taxi-boat, nous nourrissons les poissons avec le reste
de notre pain en l'émiettant, ils filent comme des éclairs pour
attraper la nourriture, à peine la miette touche la surface, les
poissons captent sa trajectoire par la vision et le tremblement en
surface pour se projeter vers la précieuse denrée.
Nous
mangeons à la table d'hôte Una Una le soir. Je dis à Yoshiko que
je l'apprécie beaucoup car elle a une âme d'enfant, elle me dit que
j'en ai une aussi, nous convenons après une brève dispute amicale
que je suis tout de même plus âgé, elle a cinq ans d'âge tandis
que je m'approche de la dizaine … De retour à la maison, elle me
demande si je peux lui montrer la constellation de la Croix du Sud
depuis mon jardin. Il suffit de se tourner vers le sud, de ne pas
perdre le nord, de chercher ces quatre points lumineux qui brillent
dans le ciel en losange, je la quête dans le dôme céleste et la
lui montre. Elle est enthousiaste, elle me raconte que son père la
lui avait montrée lorsqu'elle était enfant lors d'un voyage à
Sydney mémorable.
Fête coutumière et
Soirée
Nous
sommes allés le lendemain à la fête traditionnelle de Mua, avec
comme à chaque fois la cérémonie des cochons et le kava royal.
J'ai vu ce cérémonial près de cinq fois la première année, puis
une seule fois les années suivantes, c'est peut-être la dernière
fois que je le contemple. Le spectacle est déroutant quand on y
assiste à l'arrivée sur l'île mais fondé sur l'immuabilité, l'aspect
par essence répétitif de la coutume, il devient lassant à la
longue. J'ai senti en trois ans déjà un très léger déclin dans
ces cérémonies. Le nombre de cochons aux ventres tendus vers le
ciel offert aux regards diminue, les jeunes délaissent le centre où
les villageois plus âgés attendent respectueusement que les
puissants boivent leur kava et regardent, nonchalants, juchés sur
leur scooter, le déroulement du cérémonial. Combat classique de la
jeunesse avide de nouveauté, de transgression, de rythme face à la
société traditionnelle fondée sur la continuité, le respect de
l'ancienneté, figée dans le temps de la permanence. La fête s'est
finie sur les danses traditionnelles avec un vent qui s'est soulevée
soudainement. Les papiers brillants dont les Wallisiens ornent leurs
costumes lors des danses se sont éparpillés, ont dansé, tournoyé
dans les airs, certains se sont élevés très haut dans le ciel
avant de s'envoler plus loin, hors de la vue.
Tour
de l'île de Wallis l'après-midi avec Yoshiko ainsi qu'avec un
couple d'amis et leurs deux enfants. L'itinéraire s'organise avec
moi en guide de Wallis selon la météo et l'accessibilité des lieux par la visite de
l'oratoire du Christ aux cocotiers, du couvent des Carmélites, de la
chapelle Saint-Pierre Chanel que je nomme l'église-du-bout-du-monde,
le lac Lalolalo, lac célèbre de l'écho, l'église en construction
à Lausikula, le fort tongien, la chapelle Sainte Jeanne
d'Arc, l'église Saint Joseph, la pointe Tufumal que tout le monde connait sous le nom de
promontoire RFO, et l'église du Sacré-Coeur qui est une église en
forme de gâteau de mariage. Que d'église, de couvent, de chapelle ... pour
une si petite île, mais Yoshiko ayant la particularité d'être
chrétienne, elle sera passionnée par ces visites, et elles offrent
parfois aussi la possibilité de contempler de très beaux panoramas
sur le lagon. C'est le « Anthony's Tour » du nom d'un
ancien tour-opérateur qui a quitté l'île. Toutefois, rapidement la
visite a dû être écourté en raison de la pluie qui a commencé à
sévir. Nous avons attendu avec Yoshiko et les deux enfants qui
avaient pris place dans ma voiture que cela se calme devant le lac
Lalolalo tandis que nous avons dû subir une attaque de moustiques, entrés précipitamment comme nous dans le véhicule, qui tourbillonnaient
échaudés par l'orage à l'extérieur. « Banzaïï »
nous avons affronté les ennemis vrombissants, agressifs Bzzz Bzzz qui nous attaquaient en piqué, en rase-motte, en kamikaze et nous les avons vaincus grâce à la femme samouraï du soleil levant. Revenus de
la ballade qui avait été interrompu par les trombes d'eau devant la chapelle Sainte Jeanne d'Arc, j'ai dit à
Yoshiko que c'était dommage que la pluie s'en soit mêlée mais
comme d'habitude, dotée d'un incroyable esprit positif, elle m'a
répondu qu'au contraire nous avions été très chanceux de voir deux
arcs-en-ciel, qui il est vrai explosent fréquemment dans les cieux
de cette contrée de pluie et de soleil.
Le
soir, invitation chez une amie de la salsa. Yoshiko a sorti à
nouveau une redoutable arme, elle a troqué en deux ans son appareil
photo contre un I-phone qu'elle manie avec une grande dextérité
comme un jeune avide de nouvelle technologie, elle virevolte de
dossiers en dossiers en maniant l'écran avec son pouce, agrandit les
photos pour captiver , séduire son audience avec les vues de sa ville natale
qu'elle adore. Elle éprouve toujours une fierté incroyable avec les
photos des cerisiers en fleurs, que je me suis promis désormais
d'aller voir un jour. Comme avec moi il y a près de deux ans, elle
s'est liée en quelques secondes avec les invités puis a lancée des
invitations à la volée pour une visite de Kyoto, attrape qui
pourra.
Installant
un rituel qui deviendra immuable pendant une semaine, qui la
fascinera chaque soir, elle me demande une fois rentrés de lui
montrer à nouveau la constellation de la Croix du Sud. Cette
fois-ci, je lui demande de la trouver, ce qu'elle fait sans
difficulté. Étrange fascination immémoriale de l'être humain pour
le ciel étoilé, ses éblouissements nocturnes, comme si la matière
en notre sein vibrait à la recherche de sa source mère, la lumière
inextinguible.
Kayaks et Salsa
Nous
devions faire du catamaran le lendemain mais le vent était aux
abonnés absents. Nous nous rabattons sur le kayak. Yoshiko est
enthousiaste : Super, je n'ai jamais fait de kayak. Elle me demande
de lui montrer comment procéder, je lui explique le principe général
emprunté à la marche : marcher, c'est mettre le pied droit en avant
puis le gauche ; pagayer, c'est mettre la pagaie droite dans l'eau
puis la gauche. Et miraculeusement, nous marchons sur l'eau en
cadence grâce à mes conseils incroyablement avisés ;-) pour nous
diriger vers l'îlot de Tekaviki.
Droite
- Gauche et en avant
Nous
visitons cet ilot ainsi que Luaniva. Au retour, petite baignade puis
elle me fait écouter quelques musiques qu'elle écoute en boucle sur
son I-phone. C'est Susan Boyle chantant « I dreamed a dream »
ainsi qu'une chanson japonaise intitulée « Aitakute Ima »
chantée par un artiste coréen qui raconte une histoire d'amour à
un siècle de distance.
Au
retour, nous sommes obligés de marcher sur la fin en tirant le kayak car c'est
la marée basse. Arrivés à bon port, je me rends compte que l'une
des pagaies est tombé par dessus bord, elle est échouée à
quelques centaines de mètres près d'un récif qui affleure en
surface. Je retourne la chercher et quand je reviens, l'incorrigible
Yoshiko a noué contact avec le groupe de bénévoles wallisiens de
l'association de voile, elle a noté quatre mots dans leur langue
qu'elle essaiera d'utiliser les jours suivants à chaque fois qu'elle
repérera des Wallisiens : « Bonjour » « Merci »
« Au revoir » « On y va ».
Dans
l'après-midi, je tente de terminer la visite de l'île, mais à
nouveau la pluie allait nous surprendre au promontoire RFO. Yoshiko
me demande de retourner voir le lac, qu'elle a trouvé
somptueux. Je l'y emmène, je joue au jeu de l'écho dans cette
enceinte dotée de falaises magnifiques, jeu pratiqué déjà avec mon frère. Je me penche légèrement à droite et
lance un tonitruant « Yo - shi - ko » les trois syllabes
bondissent, se suivent, se dépassent, s'entrechoquent, se
répercutent dans la joie la plus haute, la plus sonore sur les roches pour nous
revenir vers la gauche en boomerang. Elle adore le jeu, tente la même
chose à plusieurs reprises avec les syllabes de mon prénom mais
niet, aucun retour de la criée d' « Er - han » vers la
gauche. Je lui dis que cela n'avait pas posé de problèmes avec les
prénoms des jeunes enfants de mon frère, qu'ils s'étaient envolées
le long des parois pour faire le tour du cratère du lac.
Démonstration par A + B qu'elle est plus jeune que moi ...
Le
soir, je donne les cours de salsa à l'association « Salsa
Uvea », elle s'intègre à la rueda. A chaque fois qu'elle
passe vers un nouveau cavalier, qu'elle le recroise un tour plus tard, elle le salue avec une petite
courbette du buste et un sourire. Un de mes amis vient me dire à la fin :
« Ton amie japonaise est fabuleuse et trop marrante ».
Elle l'est.
Yoshiko
à la salsa